Un prof pas nécessairement heureux d’avoir gagné plus de 21 millions

Lorsque Craig Henshaw, prof de collège de son état, a gagné plus de 21 millions de dollars au tirage du 27 septembre 2011 du Lotto Max canadien, il ne s’imaginait pas une seule seconde tous les ennuis que son magot allait lui attirer.

Son histoire commence un beau jour de septembre, alors qu’il se retrouve à faire ses fonds de poche pour payer la note de ses courses au supermarché, soit 35 $. N’ayant plus un seul centime pour terminer la semaine avant de recevoir sa prochaine paie.

Dame Chance décide alors de lui venir à la rescousse. Alors qu’il vérifie son ticket de loto dans une machine automatique, le téléphone de l’appareil se met à sonner.

« Au départ, je pensais avoir gagné 21.000 $ », explique notre prof de 43 ans. « Ensuite, la dame au bout du fil a émis un petit gloussement d’excitation. En fait, la machine ne disposait pas d’assez de zéros que pourrait indiquer la somme totale. ».

« Non, Monsieur Henshaw, vous avez gagné 21 millions de dollars, » lui a-t-elle annoncé.

Craig a ensuite passé une journée surréaliste. Mais l’excitation de la richesse a vite été remplacée par de nombreuses déceptions. Petit à petit, il a commencé à perdre beaucoup d’amis et à être sollicité de toutes parts, à être la victime d’arnaqueurs. Si bien qu’il est allé vivre à l’hôtel pendant quelques semaines pour échapper à toute cette attention malsaine.

« 6 heures après avoir gagné, un pirate spécialisé dans les cartes de crédit avait déjà su récupérer mon numéro. Les associations caritatives ont commencé à me bombarder de coups de fil. Rien que le premier jour, j’ai reçu 365 textos de sollicitations. » Alors qu’il avait invité sa famille à dîner dans un steak house pour célébrer sa fortune, sa carte de crédit fut refusée à cause du pirate.

À l’école, certains de ses collègues professeurs ont commencé à lui demander de l’argent pour payer leurs découverts. Les sollicitations le dérangeaient même sur son lieu de travail, sa boîte mail professionnelle débordant de demandes d’argent. Il s’est donc résigné à quitter un emploi qu’il adorait.

« J’ai perdu mon travail et 25 % de mes amis, » a-t-il ajouté, dépité. Désormais, il va tenter de cacher son identité pour retrouver une activité dans l’enseignement, même s’il s’agit de bénévolat.

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