Pourquoi jouer au loto peut rendre accro ?

Que ce soit par superstition, habitudes, plaisir ou optimisme, de nombreuses personnes ne manqueraient pour rien au monde leur ticket hebdomadaire de loto ou d’Euromillions. En Grande-Bretagne, 32 millions de personnes jouent chaque semaine, avec une moyenne de 3 tickets par personne, malgré le fait que les probabilités de gagner soient réduites à une chance sur 14 millions.

Pourtant, cette mince chance de succès est ce qui nous pousse à jouer,  parce que notre cerveau est incapable de mesurer les véritables chances de gain. Et lorsque notre cerveau n’est pas capable de fonctionner normalement, il aura tendance à se faire embobiner par des facteurs moins rationnels.

D’après une étude d’Adam Piore, le cerveau humain n’a pas été conçu pour calculer les probabilités complexes. Au début de l’espèce humaine, le cerveau servait simplement à prendre des décisions simples, par exemple : est-ce qu’un animal représente une menace ou pas.

Évidemment, nos cerveaux ont beaucoup évolué depuis l’homme des cavernes. Cependant, lorsque nous sommes face à un problème que nous ne pouvons régler, notamment mathématiques, nos cerveaux ont tendance à prendre des décisions rapides et instinctives. C’est ainsi que les gens peuvent prendre des décisions avec pour seule justification leur intuition, ce que Georges Loewenstein, professeur d’économie et de psychologie à  Carnegie Mellon, appelle la « pensée magique ».

D’après un autre professeur d’université, Giorgio Coricelli, la confusion et la certitude activent une partie de notre cerveau qui nous fait désirer une solution. Lorsque nous ne trouvons pas la réponse à un problème, notre cerveau va chercher de façon frénétiquement une solution, qu’elle soit réaliste ou pas. Une situation qui nous rend très vulnérables au marketing.

S’il y a probablement du vrai, je pense que ces professeurs d’université ne doivent pas non plus trop chercher midi à 14 heures. Bien sûr, il faut éviter les abus, mais jouer au loto ou à l’Euromillions est un loisir comme un autre, qui permet de recevoir une bonne dose d’adrénaline à bon compte, tout en finançant des œuvres caritatives.

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